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L’analyse des mouvements sociaux permet d’examiner le processus du changement social et la nature de la relation qui lie l’Etat au citoyen. Après l’explosion des différentes émeutes au Maroc (1981, 1984 et 1990), la conquête pacifique de l’espace public urbain devient subitement un enjeu politique de taille. Depuis, la politique ne se déroule plus seulement dans les sphères conventionnelles. Elle se fait également dans la rue. Face à l’augmentation des mouvements sociaux protestataires, le pouvoir politique hésite, tolère, autorise, dialogue, mais interdit également avec violence des marches et des sit-in non autorisés. En 2005, les actions collectives des différents mouvements sociaux dans l’espace public (sit-in, manifestation, marche, etc.) se sont traduites en 700 protestations, soit une moyenne de deux sit-in par jour. Ce chiffre passe de 5 000 actions en 2008 à 6 438 en 2009 pour atteindre 8 600 en 2010 et plus de 18 000 actuellement, soit 50 protestations collectives par jour. Sous le gouvernement mené par le PJ D, le nombre de protestations a été multiplié par 26 par rapport à l’année 2005. En cherchant l’intégration sociale et spatiale d’une population fragile, les politiques publiques engagées provoquent des effets pervers. Elles ont pour conséquence de nourrir l’espoir et multiplier les attentes sociales, et les revendications collectives.
Ce livre, initialement publié en français en 2016, a été traduit par Azzeddine El Allam.
ISBN | 9789920753326 |
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Dimensions | 170 × 15 × 240 mm |
Poids | 0.60 kg |
Reliure | Broché |
Date de publication | 2021 |
Nombre de pages | 272 |
Langue | |
Biographie de l'auteur(e) | Abderrahmane Rachik est docteur d'Etat en Géographie urbaine (université Hassan II, 1998) et docteur de 3e cycle (université Lyon II, 1985) et maître en sociologie (université Lyon II, 1982). |