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« Ahmed Arrif nous introduit par cette recherche ethno-sociologique dans le quotidien de l’Institut agronomique et vétérinaire Hassan II (IAV) à travers une ethnographie du processus de socialisation de l’ingénieur agronome. Pratiques pédagogiques, vie sociale et culturelle dans l’Institut, à l’internat ou en immersion en milieu rural, formes de sociabilités, rapports à l’autorité, rituels estudiantins d’institution, bizutage, socialisation politique, stages de ruralisme, examens… forment une trame riche d’observations et d’analyse de la fabrique d’une élite. Une élite dont la mission est de transformer les manières de penser et d’agir constitutives de la condition paysanne.
A. Arrif porte son interrogation sur les modes par lesquels l’IAV retraduit à sa manière les éléments du système de valeur constitutif du projet politique et social dits de « développement », de « modernisation » ou de « progrès » destinés au monde rural. Cette recherche postcoloniale se situe aux frontières de plusieurs disciplines – sociologie, science politique, ethnologie – pour mieux nous restituer les pratiques pédagogiques et sociales à l’oeuvre dans la socialisation des élèves-ingénieurs en agriculture. Elle s’attache à déconstruire le processus de modernisation au coeur du projet étatique de conversion du fellah (paysan) à l’agriculture moderne et capitaliste. Restée longtemps inaccessible, la publication trente ans après de la thèse d’Ahmed Arrif garde aujourd’hui don actualité et permet d’enrichir le débat et la réflexion sur l’enseignement supérieur et la formation des cadres au Maroc. Elle participe à la mémoire de la construction des sciences postcoloniales au Maroc. »
Abdelmajid Arrif
ISBN | 9789954105375 |
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Dimensions | 170 × 34 × 240 mm |
Poids | 0.80 kg |
Reliure | Broché |
Date de publication | 2015 |
Nombre de pages | 480 |
Langue | |
Biographie de l'auteur(e) | Ahmed Arrif est né en 1957 à Casablanca. Il a commencé ses études supérieures à la Faculté de droit de Casablanca et les a poursuivies en sciences politiques et en sociologie à l'Université Paris I Panthéon Sorbonne. Il intègre ensuite l'IAV (Rabat) où il enseigne la sociologie rurale et collabore de manière très active aux recherches sociologiques et anthropologiques menées au sein du Département des sciences humaines créé par Paul Pascon. C'est en compagnie de ce dernier qu'il meurt, en 1985, dans un accident de voiture sur le terrain mauritanien. |
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