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Au Maroc aujourd’hui, la » question » berbère (amazighe) est particulièrement sensible. Depuis l’accession au trône de Mohammed VI, la berbérité des Marocains interroge le royaume chérifien de manière lancinante. Oubliées, les tentatives de folklorisation sous le règne de Hassan II. Aujourd’hui, le pouvoir et les berbéristes s’affrontent, souvent de manière feutrée et subtile, autour de l’identité berbère du peuple marocain. Car les enjeux idéologiques sont extrêmement importants pour l’avenir du royaume chérifien : la reconnaissance du pluralisme culturel est une condition indispensable à l’entrée du pays dans la modernité. Les Berbères sont-ils une minorité au Maghreb ? Représentent-ils la population autochtone du nord de l’Afrique ? Sont-ils devenus une entité métisse à la culture arabe ? Le Maroc est-il maghrébin, nord-africain, africain, amazigh ? Ces questions nous plongent au coeur des enjeux culturels et linguistiques du Maroc contemporain. A partir des discours sur » la culture berbère « , ce livre retrace l’élaboration politique et historique de cette construction identitaire, il nous permet de comprendre comment les berbéristes structurent leurs propos autour de revendications linguistiques, culturelles et politiques : réhabilitation d’une culture traditionnelle, standardisation des dialectes berbères et passage à l’écrit, interpellation du droit international au nom de l’autochtonie, émergence d’un discours transnational englobant Maghreb et Europe, afro-centrisme ou encore revendication de la laïcité au royaume chérifien de Mohamed VI, c’est-à-dire au royaume du » descendant du Prophète « . En filigrane de cette étude anthropologique nous découvrons que, au nom de la tradition berbère, c’est le Maroc contemporain qui se cherche.
ISBN | 9789954103555 |
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Dimensions | 130 × 15 × 210 mm |
Poids | 0.20 kg |
Reliure | Broché |
Date de publication | 2011 |
Nombre de pages | 208 |
Langue | |
Biographie de l'auteur(e) | Stéphanie Pouessel, docteure en anthropologie, diplômée de l'EHESS, est aujourd'hui chercheuse à l'Institut de Recherche sur le Maghreb Contemporain de Tunis. |