«L’espoir viendra du Sud est une illustration parfaite de ce genre nouveau pour temps de Covid : une méditation épistolaire où deux voix s’entrecroisent. Deux amis, deux psychanalystes, deux hommes donc “au rêve habitués”, ainsi qu’à l’écoute, s’emploient à déchiffrer dans un échange de lettres-emails ce que la pandémie nous révèle de notre monde, de la crise qui y sévissait déjà avant que le virus du corona ne vienne en faire le tour… Ce monde néolibéral et néocolonisé est celui de profondes inégalités sur lesquelles la crise du Covid a projeté la lumière la plus crue », écrit le philosophe Souleymane Bachir Diagne dans sa préface.
En croisant les apports de la psychanalyse à la philosophie, la littérature, la sociologie et la politique, les auteurs abordent des questions actuelles liées à l’expansion numérique, au néolibéralisme, à l’économie de la santé, aux migrations, à la place du religieux, aux revendications identitaires. Ils ouvrent une réfl exion riche, susceptible d’inventer de nouvelles catégories de pensée et d’action en interrogeant notre rapport au temps, à l’oubli, aux croyances, en insistant sur la valeur de la parole au sein d’un monde globalisé. Tous deux regardent vers le Sud, sa spiritualité, ses manières de composer avec le sacré face aux exigences de la modernité, la tradition et le devenir, l’un et le multiple. Un Sud hybride bâti autour des détroits et des carrefours par où transitent les civilisations, un Sud qui pourrait répondre au défi de la mondialité dès lors qu’il renoncerait au mirage des identités essentialisées.